
A 17 ans, la réceptionneuse-attaquante de Béziers fait sensation en LAF, au point d’en être aujourd’hui, à sa grande surprise, la meilleure marqueuse.
Ce n’est plus seulement un grand vent, c’est un avis de tempête, un ouragan, de ceux que l’on affuble de doux pseudos quand on sait qu’ils vont bientôt ravager les côtes. Héléna Cazaute est encore mineure, elle aura 18 ans le 17 décembre prochain, mais elle est déjà entrée avec fracas et talent dans le monde des grandes. Avec 85 points compilés en quatre rencontres de LAF, la réceptionneuse-attaquante (1,83 m) du Béziers Volley ravage tout sur son passage et dévoile au grand jour un potentiel athlétique bien au-dessus de la moyenne, une «tronche» solide et un mental d’airain. Autant de vertus qui semblent pouvoir l’emmener très loin.
Alors forcément, quand on est coach d’un pareil joyau, on freine un peu des deux fers sur les louanges, on y va mollo sur la brosse à reluire. Mesure de protection. «J’essaie de la protéger un peu, notamment de tout ce qui peut être dit et raconté. A cet âge-là, ça peut déstabiliser un peu, même si elle reste fraîche dans son approche, son épanouissement. Après, les performances parlent pour elle. C’est une joueuse à fort potentiel. Ce sera la révélation de la saison, voire même peut-être la meilleure marqueuse du championnat. Mais si c’est le cas, ça ne va pas m’arranger ! Bon, pour éviter ça, à partir de janvier, je vais arrêter de la faire jouer !», plaisante Cyril Ong, l’entraîneur de Béziers, 3e au classement et qui se déplace demain à Mulhouse pour une rencontre au sommet.
Les sommets justement, Héléna y grimpe allègrement depuis un mois. Avec un appétit féroce, mais à sa grande surprise aussi. «Oui je me surprends. Je suis déjà surprise d’être sur le terrain. Je ne m’attendais pas à ça. Je n’ai que 17 ans, que l’entraîneur me fasse confiance comme ça, c’est super. Après le premier match, j’ai pensé que c’était un coup de chance et après le second, je me suis dit : ah oui quand même !», relate la jeune ailière, devenue une titulaire indiscutable du six biterrois.
Dans l’élan d’une prestation réussie en demi-finale des Play-Offs face à Cannes en mai dernier («mon moment référence», dit-elle), Héléna fait sa mue à une vitesse sidérante. Avec son bac ES en poche, délestée des contingences scolaires puisqu’elle suit seulement quelques cours d’anglais via le CNED, elle a dédié cette saison au volley, avec l’aval de ses parents. «L’année dernière, avec mon bac, je ne faisais pas souvent de séances de musculation. Là, j’en fais trois à fond depuis fin août et je ressens vraiment tout ce que cela m’apporte», explique-t-elle.
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