Cette fois, l'équipe de France est dans la cour des grands. Battus en finale de deuxième division de Ligue mondiale par l'Australie l'an passé, les Bleus n'ont, ce coup-ci, pas laissé passer leur chance en s'imposant face à la Bulgarie, à Varna (16-25, 20-25, 21-25), validant de fait leur promotion en D1. Et l'incertitude concernant leur capacité à franchir cette dernière étape a duré un quart d'heure. Quinze minutes durant lesquelles, sous une chaleur étouffante et dans une ambiance électrique, les Tricolores, si époustouflants contre l'Argentine hier, ne se détachent pas (8-8). La suite du premier set n'est qu'une démonstration, à l'image de deux aces consécutifs signés Kévin Le Roux (10-16). En grosse difficulté en réception et sans solution en attaque, le pays-hôte ne tarde pas à perdre pied. Supérieurs au block (4-0 dans la première manche), les Bleus le sont aussi au service (4-0) et Teodor Salparov commet une énième erreur qui accentue l'avance des Français (14-22). Impressionnants de maîtrise, les coéquipiers de Benjamin Toniutti plient le premier set en trente minutes (16-25).
Rio en ligne de mire
Tout comme les Argentins, hier, les Bulgares reviennent sur un rythme différent dans le deuxième acte. Poussée par un public toujours aussi présent, la sélection coachée par un Plamen Konstantinov particulièrement agité atteint le premier temps-mort technique en tête (8-6). Consistants et nullement intimidés par l'atmosphère en tribunes, les joueurs de Laurent Tillie reviennent (8-9) et font le trou (9-12). Tranchante au contre (3 à 0), la France se permet même de terminer la deuxième manche avec Earvin Ngapeth en position de passeur (20-25). Déréglés, mais pas abattus, les partenaires de Vladimir Nikolov, performants au block mais plombés par leurs services défaillants, lâchent également le troisième set, non sans avoir démérité (21-25), face à des Tricolores aussi détendus dans leur attitude que déchaînés sur le terrain. Auteurs d'une quatorzième victoire consécutive en Ligue mondiale, les Bleus arriveront invaincus à Rio. Et le Final Six (du 15 au 19 juillet)*, qui s'annonce très relevé, apparaît désormais comme un objectif atteignable. Au Brésil, la France aura surtout un avant-goût de ce qui l'attend peut-être dans un an, aux Jeux olympiques.
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