Rien ne peut arrêter les Bleus. Battue pour la première fois en 16 rencontres, hier face aux Etats-Unis, l'équipe de France a remis le bleu de chauffe, ce samedi soir, pour dominer la Pologne au terme d'un match fou (25-23, 25-23, 19-25, 22-25, 17-15) et s'offrir la deuxième finale de Ligue mondiale de son histoire après 2006*. Sa dernière demi-finale dans la compétition datait elle aussi de neuf ans et, à l'époque, Stéphane Antiga était dans les rangs tricolores. Au Maracanazinho, l'ancien capitaine français était cette fois sur le banc de la Pologne, mais cela n'a pas suffi à des champions du monde en titre en pleine mutation. Pourtant mieux lancés dans la rencontre, les coéquipiers de Michał Kubiak creusent l'écart d'entrée dans le premier set (0-3) et maintiennent leur adversaire à distance jusqu'à la moitié de la manche (11-14). Jusqu'au show Earvin Ngapeth en fait. Omniprésent, le réceptionneur-attaquant français – qui se dirige tout droit vers le titre de meilleur joueur du tournoi – attaque, réceptionne et contre à bon escient pour relancer son équipe (15-15).
Kevin Tillie touché
Mais, à 20-19, alors que les Bleus ont pris les devants, Kevin Tillie se fait mal au genou en retombant et est donc remplacé par Nicolas Maréchal. Pas de quoi perturber ses partenaires qui continuent à enfiler les points et concluent le premier set (25-22). Cette première manche – que les Tricolores avaient jusqu'ici été incapables de remporter depuis le début du Final Six – libère les joueurs de Laurent Tillie qui entament mieux le deuxième acte et ne lâchent pas (8-5, 13-9, 19-15), notamment grâce à un ace plein de sang-froid de leur capitaine. Et alors que les coéquipiers de Benjamin Toniutti pensent avoir fait le plus dur, les erreurs s'accumulent et relancent la Pologne (23-22)... avant qu'Earvin Ngapeth, encore, ne libère les siens tout en finesse (25-23). Le troisième set semble partir sur les mêmes bases (7-5), mais assez vite la machine s'enraye et la Pologne retrouve son jeu (7-9, 8-12) avant de dérouler (11-18 puis finalement 19-25), malgré les premiers pas de Trévor Clévenot dans le Final Six. Et même quand tout semble allé de travers, rien ne peut ébranler cette sélection venue de deuxième division et qui, après la perte de la quatrième manche (22-25), s'arrache pour remporter un tie-break fabuleux sur sa quatrième balle de match et un block de son meilleur joueur (17-15). Demain (à 16h30 sur beIN Sports) contre les Serbes, tombeurs des USA plus tôt, la France, qui possède un palmarès toujours vierge*, a de nouveau rendez-vous avec son histoire. Il y aura, cette fois, quoiqu'il arrive une médaille au rendez-vous. Mais ne parlez pas d'argent à ces Bleus-là.
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